lundi 25 août 2008

La pub en ligne, anecdotique mais prometteuse. Bilan pour NBC et leçons post-JO (2/2)

Tout ça pour ça. 5,75 millions $ : les revenus tirés des espaces publicitaires vendus en ligne sur NBCOlympics.com pendant les JO.

Une goutte d'eau
. Les Jeux ont rapporté 1 milliard $ au réseau américain. En spots télés. Un réel succès.

Les dollars investis dans la conception, l'hébergement, la diffusion du méga portail de vidéos (2 000 heures de direct, 3 000 heures en VOD) se sont transformés en pennies dans la caisse des recettes.

Le site a pourtant remporté un succès d'audience, avec 75,5 millions de vidéos vues.

Alors quoi?

Quelques ratés: la décision de ne pas diffuser les épreuves les plus populaires en direct et en ligne (comme les exploits de Phelps) - provoquant l'ire des fans américains - pour faire payer au tarif fort les annonceurs télés.

Des bugs, aussi, sur le lecteur Silverlight, qui n'a pas franchi la barrière de certains firewall à l'installation. Pour télécharger les compétitions sur son disque dur, il fallait aussi utiliser Vista...

Bref, la stratégie "fermée" de NBC et Microsoft - attirer les utilisateurs sur un seul site (NBCOlympics.com) et utilisant une seule technologie (le logiciel Silverlight) - n'a pas payé. Pas autant qu'elle aurait pu (relativisons : nous sommes bien au début de l'histoire, il y a quatre ans à Athènes, la vidéo en ligne n'existait pas...).

NBC a fait un choix stratégique opposé à celui de CBS pour la diffusion en ligne du basket-ball universitaire américain: CBS a signé des accords de diffusion avec un maximum de plateformes, comme You Tube, pour récolter un maximum de publicités. Et engranger 23 millions $ de pubs en ligne. Pas mal...

Pour autant, le marché de la pub associée à la vidéo en ligne est-il condamné à rester si faible? Non, répond l'analyste d'e-marketer David Hallerman, cité ici. "la vidéo sera le secteur de croissance le plus important dans les années à venir, et doublera entre 2008 et 2010, passant de 505 millions $ à 1,15 milliards".

Et c'est bien le sport qui tirera le marché à la hausse, "Qu'il soit en direct ou à la demande, qu'il s'agisse de retransmissions complètes ou de résumés, d'extraits ou de grands événements comme les JO, le sport peut capter une (large) partie de l'audience, impossible à attirer autrement".

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